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          Homélies du Pape François  

Notre père !!!

Nous prions avec Jésus « Le Notre Père »qui nous a été transmis par Luc sous une forme brève, et par Mattthieu dans la forme reçue par l’Eglise. Le Notre Père commence avec Dieu et nous conduit à partir de Lui, sur les voies de « l’être homme ». Pour finir, nous descendons jusqu’à l’ultime menace !

            Notre Père qui es aux cieux

Chaque homme est individuellement et comme tel voulu par Dieu. Il connaît chacun personnellement.
En ce sens, déjà en vertu de la création, l’être humain est de manière spéciale « fils et filles » et Dieu est notre véritable Père. Ainsi la filiation est devenue un concept dynamique : nous ne sommes pas encore de manière achevée des fils de Dieu, nous le devenons en Christ par l’Esprit.
A partir du « notre », nous comprenons aussi le deuxième ajout : « qui es aux cieux ». Par ces mots, nous ne plaçons pas Dieu, Le Père, sur un quelconque astre lointain, mais que tout en ayant des pères terrestres différents, nous provenons cependant tous d’un seul Père.

Que ton nom soit sanctifié

« Le nom de Dieu » ? Quand nous l’évoquons, nous voyons Moïse demander le nom à Dieu, la réponse est à la fois un nom et une absence de nom : « Je suis celui qui suis. »Il est, un point c’est tout. Il était juste qu’en Israël, cette désignation de Dieu soit entendue sous le mot « YHWH », n’ait pas été prononcée et ainsi ne sois pas dégradée. En son fils devenu homme, on peut dire que Dieu est devenu vraiment accessible. Il fait partie de notre monde, il s’est en quelque sorte remis entre nos mains. Nous comprenons alors ce que signifie la demande de sanctifier le nom de Dieu. Désormais, on peut abuser du nom de Dieu et déformer son image.

Que ton règne vienne

Quand nous demandons « la venue de ton règne », le Seigneur nous invite à être en relation avec lui de façon permanente, d’agir comme Il le ferais, cela suppose un cœur docile à l’écoute tourné vers Lui.
Jésus là où Il est, est le règne de Dieu en personne, et que nous puissions lui dire : vis en nous.

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Où est le ciel dont nous parle la bible et les évangiles ?
Là où la volonté de Dieu est faite, là est le ciel. La terre devient ciel seulement si et dans la mesure où la volonté de Dieu y est faite, mais reste terre si elle s’y soustrait.
Mais qu’est-ce donc que la volonté de Dieu ?
Les Ecritures Saintes posent qu’au plus profond de lui-même, l’homme connaît la volonté de Dieu, qu’il existe une communion de savoir avec Dieu, profondément inscrite en nous, que nous appelons conscience.
dès lors, nous comprenons que Jésus lui-même, est authentiquement ce ciel.

Donne-nous notre pain de ce jour

La quatrième demande nous apparaît comme la plus humaine de toutes. La nourriture, l’unique nécessaire, est obtenue par la conjonction du travail (efforts) des hommes et la bienveillance (soleil, pluie) de Dieu.
Nous prions pour notre pain, le « notre » signifie aussi que nous avons une responsabilité au niveau du bien-être de tous les hommes.
Cette demande peut être triple, l’une dans le sens de nouvelle « substance », substance eucharistique, que le Seigneur nous donne dans le Saint Sacrement en tant que véritable pain de notre vie.
L’autre : ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
S’ensuit le troisième dépassement et qui fait scandale : Celui qui s’est fait homme se donne à nous dans le sacrement eucharistique, nous pouvons demander, dès maintenant, le pain nouveau, l’esprit de Dieu, la réalité du lendemain.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés

Le Seigneur nous dit : la faute ne peut être dépassée que par le pardon, non la vengeance, et que le pardon ne peut entrer et agir que dans celui qui, lui-même pardonne.
La faute est une réalité objective ; elle a causé une destruction qui doit être surmontée. C’est pourquoi le pardon doit être plus qu’une volonté d’ignorer ou d’oublier. La faute doit être assumée, réparée et ainsi surmontée. Le pardon a un coût, et d’abord par celui qui pardonne. Le mal qui lui a été fait, il doit le surmonter intérieurement, le brûler au-dedans de lui et ainsi se renouveler, de sorte qu’il fasse entrer l’autre, le coupable, dans ce processus de transformation et de purification intérieures, que tous deux se renouvellent, souffrant le mal jusqu’au fond pour le surmonter.
Nos fautes, Père, ont broyé ton fils, et c’est par ses blessures et sa mort que nous sommes guéris !

Et ne nous soumets pas à la tentation

Lorsque nous disons la sixième demande du Notre Père, nous devons nous montrer prêts à prendre sur nous le fardeau de l’épreuve, qui est à la mesure de nos forces. D’autre part, nous demandons aussi que Dieu ne nous impose pas plus que nous pouvons supporter.
En effet, si l’homme n’était pas libre dans ses actions, il ne pourrait ni mériter ni démériter, et sa liberté serait sans objet !
L’homme absolument maître de lui-même, doit être tenté et éprouvé pendant un temps.

Mais délivre-nous du mal

« Sauve-nous !!! », ce cri d’espérance et de foi pour nous extraire de nos propres fautes et nous protéger des malheurs qui nous assaillent, de ce monde que nous comprenons de moins en moins. C’est pourquoi nous demandons profondément (viscéralement) que nous ne soit pas arrachée la foi qui nous fait voir Dieu, qui nous unit au Christ.

 

Extraits et inspirations de Jésus de Nazareth par Benoît XVI

 

 


  

    

    

                                                                                   

 

 

 

Lectures du jour

  • Première lecture : « Elle est tombée, Babylone la Grande ! » (Ap 18, 1-2.21-23 ; 19, 1-3.9a)
  • Psaume (Ps 99 (100), 1-2, 3, 4, 5)
  • Évangile : « Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli » (Lc 21, 20-28)

(c) AELF

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